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Les diaporamas au Centre Pompidou 3/3

Diaporamas, Repères historiques, Zoom sur..., , , , , ,

Le 13 avril 19761, dans l’aile ouest du Palais de Tokyo où est installé le Musée national d’art moderne, en marge de la présentation « Art contemporain III » et de la grande salle consacrée aux œuvres de Jean Bazaine et Alfred Manessier2, une petite foule est venue assister à l’inauguration d’un audiovisuel consacré au peintre Jean Bazaine. « Un audiovisuel » ? Si, aujourd’hui comme alors, le terme englobe l’ensemble des productions artistiques, radiophoniques, cinématographiques, télévisuelles, vidéos, associant ou non images animées et son, il est aussi utilisé à l’époque pour désigner une production combinant projection d’image(s) fixe(s) et bande sonore synchronisée3. Cet audiovisuel-là dure 18 minutes et il est projeté sur 3 écrans avec fondus enchainés, grâce à un projecteur Simda1. Jean Bazaine lui-même le co-réalise, avec les moyens et la jeune équipe du laboratoire multimédia du service audiovisuel du Centre Pompidou, qui, depuis 1974, teste ses capacités de production hors les murs. Ce 13 avril, Robert Bordaz, président de l’Établissement public Centre Beaubourg, prononce un discours introductif au diaporama intitulé « Aquarelles, peintures et vitraux ». S’il le présente brièvement, il s’attarde surtout sur le service qui l’a produit, en définissant ses missions et la place accordée à l’audiovisuel dans l’institution naissante.

D’un audiovisuel sur Jean Bazaine à la politique audiovisuelle du Centre Pompidou

Dérouler le discours introductif de Robert Bordaz

« Je suis, Mesdames et Messieurs, je suis heureux, non je ne suis pas heureux, je suis dans la joie de vous présenter aujourd’hui cet audiovisuel sur ce très grand artiste qu’est Jean Bazaine. C’est un des premiers films conçus par un petit groupe d’hommes qui est venu au centre avec très peu de moyens et qui peu à peu s’efforce avec beaucoup de foi de participer à l’action du centre. Après avoir fait un très beau film sur Soulages, il vient maintenant de faire cette production sur Jean Bazaine et nous avons cru qu’il fallait vous la montrer.

En effet, le Centre Pompidou réunit dans chacun de ses secteurs une documentation considérable : diathèque, vidéothèque, etc. Et nous nous efforçons de l’accroître par tous les moyens. Nous avons pris des contacts avec de puissantes institutions audiovisuelles et nous sommes sûrs que grâce aux accords que nous passons avec ces institutions, nous pourrons donner une documentation exceptionnelle sur tous les grands artistes de ce siècle.

Mais notre rôle n’est pas seulement d’utiliser ce qui existe, il est aussi bien naturellement de nous efforcer de compléter cette documentation. Et c’est pourquoi l’action de ce service, qui a commencé, je le répète, avec des moyens minuscules, est particulièrement heureuse, et je suis heureux, de saluer les hommes qui ont fait cet effort si remarquable. Je ne dis pas leur nom parce qu’ils sont modestes, mais ils sont gravés dans mon cœur parce qu’ils ont fait vraiment un travail extraordinaire dont je tiens à les remercier. Il faut donc compléter dans toute la mesure possible cette documentation et c’est ce à quoi ils s’efforcent avec beaucoup de talent.

Il faut ensuite faire un grand effort pour faire éclater les traditionnelles limites de la connaissance et nous efforcer de les réunir. Ce qu’on apprend tous les jours, c’est que l’art, la musique, l’écrit, toutes les formes d’expression artistique sont étroitement liées, que de plus en plus le cinéaste est artiste et que l’artiste devient quelque peu cinéaste. Les différents départements du Centre, sensibles à cette évolution, s’efforcent donc d’utiliser au mieux la spécificité de l’audiovisuel pour réunir les genres et les signes. C’est toute une tradition de culture avec ses habitudes et ses contraintes qui doit être redéfinie. Ainsi, dans le cas particulier, le spécialiste de l’œuvre de Bazaine pourra naturellement voir d’abord ses toiles au musée, mais aussi consulter au centre de documentation des arts plastiques, des ouvrages sur lui, ses écrits. Et puis, il pourra voir aussi les articles critiques, certains de ses interviews. Et en même temps, il trouvera ce film qui va vous dévoiler certains aspects de son œuvre, qui ne peuvent pas être montrés dans une bibliothèque. Les vitraux de Saint-Séverin, un visage, une voix, des témoignages, tout un environnement culturel que nous pouvons montrer en même temps que les toiles de Bazaine. Et je pense que cela a une valeur pédagogique et intellectuelle considérable.

Moyens d’information, de création et de recherche, le Centre peut être aussi un moyen de diffusion. Comme nous l’avons dit souvent, nous ne sommes pas fermés sur nous-mêmes. Nous ne demandons qu’à travailler en étroite collaboration avec tous les organismes qui concourent au même but que nous. Et ces films, ces moyens audiovisuels que nous allons produire, que nous produirons de plus en plus, après le film sur Soulages, après le film sur Bazaine, viendront d’autres films. Nous les mettrons à la disposition de toutes les institutions culturelles de ce pays. De même que nous sommes prêts à recevoir leurs œuvres, nous nous efforcerons de les répandre en province, de les répandre à l’étranger, de manière à aider la diffusion des connaissances des artistes français. C’est ainsi que la grande exposition de Soulages, que j’ai vue en Amérique du Sud, vient d’être complétée par le film que nous avions fait sur Soulages, qui a été envoyé et qui constituera un moyen puissant d’expression pour peut-être mieux comprendre l’œuvre de ce très grand artiste.

Mais nous chercherons encore à élargir ce rôle. Et alors j’arrive dans un terrain un peu dangereux et un peu plus incertain. Nous voulons faire une recherche sur les fonctions de l’image et du signe. C’est un projet, mais nous y pensons. Nous croyons qu’à la pédagogie par l’image pourra un jour s’ajouter la pédagogie de l’image. On peut approfondir la manière dont les images sont perçues. On peut approcher dans d’autres conditions les problèmes de la couleur. Et nous allons chercher dans cette voie à faire des progrès de la connaissance qui nous permettront peut-être de mettre de nouveaux moyens à la diffusion des artistes. Naturellement, nous nous intéresserons aussi au domaine de la vidéo. L’art vidéo sera exploité, défendu et étendu. L’accès aux outils d’expression sera naturellement ouvert aux artistes. Ils pourront trouver ainsi au musée les documentations qu’ils peuvent chercher et qu’ils peuvent avoir besoin. Je crois donc que c’est tout un programme audiovisuel que nous voulons mettre sur pied. Je ne veux pas aujourd’hui le développer.

Tout ce que je viens de vous dire ce sont quelques-unes de chapitres qui demanderaient des développements beaucoup plus grands. Mais à l’occasion de cette présentation, je voulais vous dire ce que fait ce service et comment son action va progressivement se développer. Et peut-être que dans deux ou trois ans, nous pourrons faire une nouvelle conférence audiovisuelle en montrant les réalisations qu’il fait.

Aujourd’hui, je voudrais seulement remercier encore Jean Bazaine d’avoir bien voulu arriver à sa gloire et à sa consécration, se livrer à de jeunes débutants qui ont travaillé avec lui, mais qui l’ont fait, je crois, avec leur cœur et avec le désir de réussir. Je crois que cet audiovisuel est réussi parce qu’il y a une double évocation à la fois de la vie et de l’environnement de Bazaine, et puis il y a en même temps les toiles de Bazaine. On s’aperçoit que si ces toiles effacent les spectacles au milieu duquel l’artiste vit, elles conservent et exaltent les éléments qui composent sa vie, la mer, la terre et le ciel. Avec Bazaine, on sait déjà, comme écrivait Bachelard, qu’au fond de la matière pousse une végétation obscure. Dans la nuit de la matière fleurissent des fleurs noires. Elles ont déjà leur velours et la formule de leur parfum. Mais avec Bazaine, on peut dire peut-être encore plus, encore mieux encore, on sait que grâce à la perpétuelle métamorphose qu’il invente, le mouvement perpétuel d’un monde continue, jeune et éclatant. Merci encore Jean d’avoir fait ça. »

Robert Bordaz, Discours d’introduction a l’audiovisuel “Aquarelles, peintures et vitraux” sur Jean Bazaine, MNAM (Palais de Tokyo), 13 avril 1976, enregistrement sur bande 1/4 pouce, 7 minutes 19 secondes (Service de production audiovisuelle du Centre Pompidou, SVBAZ76001)

Le président de l’EPCB Robert Bordaz, fin connaisseur des questions audiovisuelles en tant qu’ancien directeur de l’ORTF, profite de ce discours introductif pour inscrire le service audiovisuel dans l’institution, en définissant ses missions, ses réseaux, ses objectifs de développement, bref : pour le mettre à sa place. L’analyse de ce discours, dont l’enregistrement a récemment été numérisé, donne l’occasion de placer en regard une production audiovisuelle du service audiovisuel, et son histoire institutionnelle et matérielle.

Une équipe jeune, dont l’enthousiasme compense des moyens limités

Robert Bordaz rend d’abord hommage au « petit groupe d’hommes qui est venu au Centre avec très peu de moyens », ces « jeunes débutants qui ont travaillé (…) avec leur cœur et avec le désir de réussir » pour donner à voir le spectacle audiovisuel du jour. Et en effet, l’équipe du nouveau service audiovisuel est toute jeune et encore peu équipée. Bernard Clerc-Renaud, le réalisateur, comme Gérard Chiron et Jacques Guillot, les ingénieurs du son, sont fraichement sortis de l’École supérieure de télévision (EST) où leur professeur Pierre Tailhardat, devenu chef du service audiovisuel du Centre, les a recrutés en 1975. Ils ont alors tous entre 24 et 28 ans et leur chef en a 32 – seul Fédor Ballo, chargé de production et interlocuteur privilégié de Bazaine, est quinquagénaire. À la suite du discours de Bordaz et de la projection, le peintre loue à son tour « l’enthousiasme juvénile » de la folle équipée qu’il a accueillie, mais aussi sa « rigueur » et son « acuité »4.

Les moyens à leur disposition, comme le souligne leur président, sont encore limités : depuis 1973, le service s’équipe progressivement, mais ses locaux sont exigus, logés au dernier étage du bâtiment occupés par l’EPCB au 35 boulevard Sébastopol. Un petit laboratoire de tirage de diapositives est rapidement installé, de manière à fournir des clichés à la presse et aux partenaires extérieurs, et pour mutualiser les moyens de tirage des différents départements du Centre (MNAM5 et CNAC6 qui ont déjà fusionné en 1976, CCI7, BPI8 et IRCAM9). De même, des moyens de prise de vue photographique, de projection de diapositives, ainsi que de petits moyens en vidéo légère sont acquis par le service. Dans ces conditions, l’équipe, relativement autonome dans cette période de préfiguration, a commencé à produire à partir de 1974, 1975 surtout, pour les composantes actives du Centre comme pour ses partenaires extérieurs.

Dans l’atelier d’un peintre et d’un diaporama

Jean Bazaine face à la mer

Portrait de Jean Bazaine face à la mer (Georges Méguerditchian, 1-3 décembre 1975), extrait du diaporama “Aquarelles, peintures et vitraux”.

La production du diaporama “Aquarelles, peintures et vitraux” sur Jean Bazaine, commandité par Robert Bordaz lui-même, est assurée par le doyen du service audiovisuel, chargé de production et ancien diplomate tchèque Fédor Ballo10. Il échange avec Jean Bazaine dès l’été 1975 pour planifier la réalisation11. Celle-ci est menée, en interne, par Bernard Clerc-Renaud, responsable de l’équipe dédiée aux montages de diaporamas. Il s’est entouré de Georges Méguerditchan12, photographe du laboratoire, Jacques Guillot et Gérard Chiron à la bande sonore, et Annyck Graton, assistante à la réalisation, membre du personnel administratif du service.

Atelier de Jean Bazaine

Atelier de Jean Bazaine (Georges Méguerditchian, 1-3 décembre 1975), extrait du diaporama “Aquarelles, peintures et vitraux”.

Après plusieurs reports, cette petite équipe arrive à Saint-Guénolé le 1er décembre 197513. Le peintre les a invités à le rencontrer dans son atelier de villégiature, face à la mer, où il manie l’aquarelle14. Pour quelques jours, leur hôte les guide chez lui, leur réserve hôtel et restaurant, leur « offre » la tempête qui se lève4. Les photographies de Georges Méguerditchian captent les teintes chaudes travaillées par Bazaine dans son atelier contrasté, la lumière des bords de mer, les mouvements du peintre comme de son environnement. Les micros de Jacques Guillot et Gérard Chiron saisissent les vagues, le vent, les mouettes, et surtout les mots de Bazaine sur son travail et sa carrière.

Détail de Combat d'ombre ou La tragédie grecque, Jean Bazaine
Combat d'ombre ou La tragédie grecque, Jean Bazaine, 1974
Détail de Combat d'ombre ou La tragédie grecque, Jean Bazaine

Combat d’ombre ou La tragédie grecque, peinture de Jean Bazaine, 1974 (Centre Pompidou/MNAM-CCI, AM 2004-467, en dépôt au musée des Beaux-arts de Dijon, Distr. GrandPalaisRMN) photographiée par Georges Méguerditchian, entourée de deux vues de détail intégrées au diaporama “Aquarelles, peintures et vitraux”.

Quelques semaines plus tard, les diapositives tirées, Jean Bazaine accompagne Bernard Clerc-Renaud au Centre Pompidou pour sélectionner les clichés qui vont composer le diaporama. Les œuvres du peintre, photographiées sur les lieux de leur installation ou de leur conservation, sont entremêlées à celles du reportage. Les cadrages larges sur les œuvres entières côtoient les vues de détail, sur un trait de pinceau, un effet de style. Ces images qui s’assemblent à l’écran sont accompagnées d’une bande musicale éclectique – et réaménagée au fil des négociations de droits qui se poursuivent plusieurs mois après l’inauguration – juxtaposant notamment le contemporain Ohana et le médiéval Guillaume de Machaut, mais aussi d’extraits d’entretiens, des bruits d’ambiance, et d’une lecture d’un texte théorique et poétique sur le travail du peintre15. L’ensemble est ensuite assemblé, toujours sous la responsabilité de Bernard Clerc-Renaud et de Jean Bazaine, puis synchronisé pour qu’il soit lu automatiquement dans le Musée. Ce travail de montage, de mixage et de synchronisation se fait progressivement durant les premiers mois de l’année 1976, en vue de l’installation dans les murs du Palais de Tokyo, et de son inauguration du 13 avril.

Un cadre pour le service audiovisuel et ses activités

Mais au-delà du diaporama sur l’œuvre de Jean Bazaine, auquel il consacre surtout ses premiers et derniers mots, en plus d’évoquer ses auteurs, les membres du service audiovisuels, et leurs moyens, Robert Bordaz saisit l’occasion pour définir publiquement leurs activités, et ainsi la politique audiovisuelle de l’établissement dont il a la charge.

Une mission principale : rassembler et produire de la documentation audiovisuelle

Parmi les missions qu’il attribue au service audiovisuel dans son discours, Robert Bordaz accorde une place prépondérante à la documentation. Il rappelle l’ambition de constituer une documentation exhaustive sur les domaines qui relèvent de l’activité du Centre (en dehors de toute activité d’exposition ou de programmation), en rassemblant ce qui est fait ailleurs et en produisant une documentation propre. Ce faisant, il insiste sur l’originalité et la modernité de considérer l’audiovisuel comme un support légitime de documentation, au même titre que les imprimés et les archives. Il définit ainsi l’audiovisuel comme un moyen à disposition des différents départements du Centre Pompidou, et le service audiovisuel comme un prestataire. Bien qu’il souligne la porosité entre statut d’« artiste » et de « cinéaste », les membres du SAV qu’il ne nomme pas sont désignés comme « modestes », et ainsi renvoyés à leur statut d’artisan, ou de technicien, dans l’ombre de la création réservée aux artistes invités, ici le peintre Jean Bazaine.

Un service central, moyen de diffusion et d’influence

Dans un Centre Pompidou défini comme « moyen de diffusion », une place centrale est toutefois accordée par son président à l’audiovisuel, en tant que point de contact avec les publics et futurs publics du Centre comme avec de multiples institutions partenaires. De fait, si l’écran de la façade conçu par Piano et Rodgers n’est plus d’actualité pour des raisons budgétaires et techniques en avril 1976, un circuit de télédiffusion fermé est en cours d’installation dans le nouveau bâtiment du plateau Beaubourg. Le SAV a vocation à alimenter ce circuit en images audiovisuelles, retransmises en direct ou programmées. L’audiovisuel constitue de cette manière un moyen d’influence intérieure, en diffusant ses propres contenus auprès de ses visiteurs. Il est également dirigé vers l’extérieur, grâce à la diffusion de ses productions auprès de ses multiples partenaires, tous ces « organismes qui concourent au même but » que le CNAC-GP : sociétés issues de l’éclatement de l’ORTF (TF1, Antenne 2, FR 3, INA, SFP), musées et institutions culturelles, etc. Cette fonction de diffuseur comme sa mission de documentation placent ainsi le service audiovisuel au cœur d’un vaste réseau institutionnel, en France comme à l’étranger.

La recherche audiovisuelle, un « terrain un peu dangereux »

Enfin, Robert Bordaz évoque de manière énigmatique une dernière mission du service audiovisuel : la recherche. Sur ce « terrain un peu dangereux et un peu plus incertain », le SAV s’engage progressivement en ce début d’année 1976. En février, Roland Barthes, Massimo Piatelli et Giulio Macchi délivrent une première version de leur « Rapport pour la création d’un laboratoire de l’image au Centre Georges-Pompidou »16, avec les moyens humains du service audiovisuel. Le terrain est « dangereux », car il implique une autonomie du SAV que ni les départements utilisateurs du Centre Pompidou, ni Bordaz lui-même a priori, ne sont prêts à lui accorder. Il sait en effet à quel point les ambitions de recherche du service audiovisuel peuvent empiéter sur les prérogatives des départements, et en premier lieu le Musée national d’art moderne et l’Institut de recherche création acoustique musique. De fait, l’adoption d’une démarche de recherche par le SAV va provoquer quelques remous : le Laboratoire de l’image prendra fin après une seule réunion de son « Conseil scientifique » en avril 1977, à la suite de l’intervention conjointe des quatre directeurs de départements17. L’activité de recherche du service audiovisuel, qui se poursuit sous la forme de rencontres dans le cadre de la Revue de l’image de 1978 à 198318, prendra définitivement fin au départ de Pierre Tailhardat, en 1984.

Circulations

Ce discours prononcé le 13 avril 1976, enregistré par l’équipe du service audiovisuel, va ensuite circuler à l’écrit, sous une version remaniée. Il introduit notamment la deuxième « Note d’information » interne que fait circuler le service audiovisuel, autoproclamé « Département audiovisuel du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou »19, auprès des membres utilisateurs du Centre. Cette version remaniée est également publiée en une de la 6e lettre d’information rédigée et diffusée par la direction des relations extérieures20. Toutefois, contrairement au discours effectivement prononcé par Bordaz, sa version écrite affirme la place autonome qui revient à l’audiovisuel dans l’institution, en tant que domaine de connaissance, de création et de recherche propre. La version écrite est-elle une version antérieure à la soirée du 13 avril, proposée par les membres du service audiovisuel et remaniée par Bordaz sans l’en avertir ? Ou bien le service audiovisuel publie-t-il ce discours sous une forme remaniée pour revendiquer et affirmer son statut de « département audiovisuel » ?

De son côté, l’« audiovisuel » projeté ce soir-là au sujet de l’œuvre récente de Jean Bazaine va lui aussi continuer à circuler. Après remaniement de sa bande sonore du fait de la renégociation des droits musicaux, le diaporama est intégré au catalogue de diffusion du service audiovisuel, sous deux formes différentes (mono écran ou 3 écrans). La cellule « Diffusion » du service va ainsi le promouvoir auprès de ses partenaires, non commerciaux principalement. Il sera notamment réinstallé eu Grand Palais en 1990 à l’occasion d’une rétrospective consacrée au peintre21. Mais près de quinze ans après sa réalisation, les diaporamas ont perdu de leur superbe. Plutôt que médium de création, on en attend précision et didactisme. C’est du moins ce que traduit le critique du Monde : « Mal accrochées, les œuvres sont disposées dans un ordre chronologique flottant, sans une précision historique. Il y a bien un “audiovisuel” dans l’entrée, mais il diffuse à tue-tête des solennités métaphysiques sur fond de chant grégorien ». La forme prise par cet « audiovisuel », promu lors de son inauguration comme modèle de modernité, dynamisme et création du jeune Centre Pompidou et de son service audiovisuel, semble être tombée en désuétude en ce début d’années quatre-vingt-dix.

Le diaporama, quant à lui, est toujours conservé par le service de production audiovisuelle du Centre Pompidou, mais sous une forme incomplète. Comme la plupart des diaporamas du fonds, une partie des diapositives qui le composaient ont disparu, sans doute réutilisées pour de nouvelles créations. De plus, le matériel pour les lire de façon synchronisée avec la bande sonore et les effets visuels (fondus enchaînés, montages multi-écrans) n’a pas été conservé après la fin du laboratoire multimédia dédié aux diaporamas, en 2000.

Ève Givois

Chargée de recherche post-doctorante à la bibliothèque Kandinsky pour le projet MAVEX.

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  1. Département audiovisuel du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou. Note d’information n°2, [note d’information], mai 1976, 12 p. (Archives du Centre Pompidou, RAP 9600014). [↩] [↩]
  2. Jacques Michel, « Florilège contemporain au Musée national d’art moderne », Le Monde, 13 févr. 1976. [↩]
  3. Voir Les diaporamas au Centre Pompidou 1/3 et Les diaporamas au Centre Pompidou 2/3 [↩]
  4. Jean Bazaine, [Discours sur l’audiovisuel « Aquarelles, peintures et vitraux »], 1976 (Archives audiovisuelles du Centre Pompidou, Service de production audiovisuelle, SVBAZ76001). [↩] [↩]
  5. Musée national d’art moderne [↩]
  6. Centre national d’art contemporain, qui avait été créé en 1967 [↩]
  7. Centre de création industrielle [↩]
  8. Bibliothèque publique d’information [↩]
  9. Institut de recherche acoustique/musique [↩]
  10. « L’ambassade de Tchécoslovaquie et le cas de M. Fédor Ballo », Le Monde, 15 mai 1972. [↩]
  11. Jean Bazaine à Fédor Ballo, [lettre manuscrite], 23 août 1975 (Archives du Centre Pompidou, Service de production audiovisuelle – Dossiers de production de diaporamas, Bazaine) ; Jean Bazaine à Fédor Ballo, [lettre manuscrite], 21 août 1975 (Archives du Centre Pompidou, Service de production audiovisuelle – Dossiers de production de diaporamas, Bazaine). [↩]
  12. Rémi Parcollet, Georges Meguerditchian, photographe au Centre Pompidou, https://histoiredesexpos.hypotheses.org/547, 12 février 2013 (consulté le 27 septembre 2023). [↩]
  13. Fédor Ballo à Jean Bazaine, [Arriverons lundi 1er décembre vers 17h. Amitiés], [télégramme], 26 novembre 1975, 1 p. (Archives du Centre Pompidou, Service de production audiovisuelle – Dossiers de production de diaporamas, Bazaine). [↩]
  14. Jean Bazaine à Fédor Ballo, [lettre manuscrite], 21 août 1975 (Archives du Centre Pompidou, Service de production audiovisuelle – Dossiers de production de diaporamas, Bazaine). [↩]
  15. Il s’agit d’extraits des textes rédigés quelques mois plus tôt par Jean Tardieu et Jérôme Schneider pour Jean Tardieu, Jean-Claude Schneider et Viveka Bosson, Bazaine, Paris, Maeght, coll. « Monographies », 1975, 187 p., consultable à la bibliothèque Kandinsky [↩]
  16. Roland Barthes et Giulio Macchi, Rapport pour la création d’un laboratoire de l’image au Centre Georges-Pompidou, [manuscrits annotés], 1976 (BnF, Département des Manuscrits – Fonds Roland Barthes, NAF 28630 (19) 3). [↩]
  17. Voir Le Laboratoire de l’image (1976-1977) [↩]
  18. Voir La Revue de l’image (1978-1983) [↩]
  19. Département audiovisuel du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou. Note d’information n°2, op. cit. [↩]
  20. Relations Extérieures – CNAC GP, « L’audiovisuel au Centre Georges Pompidou », Lettre d’information du Centre Georges Pompidou, no 6, juill. 1976, 6 p. [↩]
  21. « Jean Bazaine, peintre français Au Grand Palais, il reçoit à quatre-vingt-six ans l’hommage d’une rétrospective », Le Monde, 7 avr. 1990. [↩]

Les diaporamas au Centre Pompidou 2/3

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Dispositifs et applications à l’ouverture

Médium et dispositifs

Dans le contexte décrit dans un précédent billet, le laboratoire de production de diapositives était l’un des plus faciles à mettre en place et des plus adaptés aux besoins des différentes structures utilisatrices de l’établissement public nouvellement créé1.

Béatrice Hatala, [Diapositives éditées par le CCI], [photographie diapositive couleur], CCI, 1977, Archives du Centre Pompidou, APH 04764

Les diapositives, ces petits photogrammes positifs couleur transparents, couchés sur support film acétate inversible, et placés dans un cache individuel rigide puis assemblés chronologiquement en séquences, constituaient en effet le support privilégié pour faire circuler des photographies couleurs, dont le tirage était encore onéreux2. Compactes, elles pouvaient être envoyées aisément aux structures partenaires et services de presse à des fins de communication, ou bien vendues sous pochettes comme support de documentation, comme les pochettes ci-dessus, éditées par le CCI. Projetées sur un écran, un mur ou un objet, elles pouvaient aussi être visualisées collectivement en grand format, voire intégrées à des installations spectaculaires.

Hans Gugelot, projecteur de diapositives Kodak Carousel S-AV, 1964, MNAM-CCI, collection Design, 1964, AM 2000-1-11, https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cgz6Axa

Dès le début des années soixante-dix, avant même de se doter d’un laboratoire de tirage, les différents utilisateurs du Centre3 et son service audiovisuel se sont équipés en projecteurs de deux types différents. Les plus nombreux étaient alors des Kodak Carousel S-AV, évolution du modèle S-1 de la firme qui avait révolutionné le secteur en 1961 en proposant un chargeur de diapositives non plus rectiligne mais circulaire4, qui permettait le défilement en boucle continue d’une série de 80 diapositives. Le reste du parc du futur Centre5 était constitué de projecteurs produits par la société Simda, qui avait mis au point quant à elle un système de projecteur à double foyer permettant de faciliter les effets de montage, et notamment les fondus enchaînés.

Accompagnées d’une bande sonore synchrone, ces séquences d’images diapositives pouvaient être projetées sur un écran opaque, un mur ou un objet, ou apparaître par rétroprojection à travers un écran transparent. Comme le préconisait déjà José Bernarht en 1971, les montages les plus spectaculaires pouvaient constituer des murs d’images, par assemblage de projections sur plusieurs écrans simultanément, au moyen de plusieurs machines synchronisées entre elles.

Exposition “Beaubourg en France” organisée au musée Stuzki de Lodzl en Pologne présentant le projet lauréat du concours pour la réalisation du Centre : Salle d’exposition et un écran de projection pour les diapositives, [photographie noir et blanc], 1975, Archives du Centre Pompidou, APH 03969. Photographie trouvée par Fanny Lautissier, chargée des fonds photographiques contemporains de la bibliothèque Kandinsky.

Les diapositives dans les premières années du Centre Pompidou

Sous ces différentes formes, les diapositives sont très largement mobilisées par les différents départements utilisateurs du Centre Pompidou dans ses premières années, s’appuyant sur le service audiovisuel pour les produire, les réaliser, les développer, les installer voire les faire circuler. L’IRCAM produit plusieurs spectacles audiovisuels constitués de diaporamas, dont La Voix des voies, de Luciano Berio (1977). La BPI innove en donnant accès à ses visiteurs à une riche diathèque, consultable librement sur postes de visionnages individuels. Elle produit également plusieurs montages de diaporamas pour ses expositions, tout comme le CCI et le MNAM.

Le mur d’images de la galerie d’exposition du CCI

Le Centre de création industrielle est peut-être le département du Centre Pompidou dont l’usage des diapositives est le plus emblématique. La galerie d’exposition qu’il occupe pendant les premières années d’ouverture du Centre Pompidou, en surplomb du Forum, côté nord du bâtiment, se poursuit le long de la façade Est avec un gigantesque mur d’images. Celui-ci est conçu par le directeur de la Neue Sammlung de Munich d’alors, Wend Fischer6, comme une introduction à l’histoire de l’évolution du monde industriel jusqu’aux années trente7.

Aménagement des espaces : un espace d’accueil et de consultation du Cci avec le mur d’images et d’objets de la Galerie de la Création Industrielle, [diapositive couleur], 1977, Archives du Centre Pompidou, APH 07256.

Ce mur d’images réalise à sa manière le projet de façade audiovisuelle, non pas extérieure comme la prévoyaient les architectes du Centre Pompidou8, mais intérieure, à l’abri de la lumière du jour. Il constitue également une forme de démonstration des moyens modernes d’exposition mis en œuvre par le CCI et par le Centre Pompidou de manière générale, auprès du public qui y a accès librement.

“La Ville et l’enfant” (1977-1978) : une exposition audiovisuelle du CCI

De fait, les expositions temporaires qui feront la renommée du nouveau Centre mobilisent elles aussi largement les moyens audiovisuels. Sur ce plan, le CCI est particulièrement moteur. Certaines de ses grandes expositions mettent l’audiovisuel à l’honneur. Ainsi, “La Ville et l’enfant”, l’une de ses plus grandes expositions organisée du 26 décembre 1977 au 13 février 1978 au cinquième étage du Centre Pompidou9, propose douze points de visionnage de productions audiovisuelles, dont cinq rétroprojections de montages de diapositives (en vert sur le plan ci-dessous).

Plan de Renaud Zizine, dans Jean-François Grunfeld, La ville & l’enfant. Les mots & les images, 1977, p.6-7, Bibliothèque Kandinsky, IN-4 16615.
En vert : les diaporamas, en bleu : les vidéos, en rouge : les films, en noir : les installations.

Jean-Claude Planchet, [Vue de l’exposition La Ville et l’enfant], [diapositive noir et blanc], CCI, 1977, Bibliothèque Kandinsky, CCI 56.70

Tous ces diaporamas ne prennent pas la même forme : le plus grand, statique, est un montage multiécran représentant une vue sur la ville (voir photo ci-dessus) devant laquelle se tient un poupon géant. Plusieurs rangées de sièges sont installées pour visionner les montages de diapositives “L’image de la ville dans les manuels de lecture depuis 1900” et “De la ville malsaine à l’enfant sain”, mais pas pour “L’air de la ville” et “1000 dessins d’enfants”. Le médium est exploité ici pour ses qualités documentaires et didactiques autant que spectaculaires.

L’audiovisuel dans les expositions du Musée national d’art moderne – l’exemple de “Paris-Berlin” (1978)

Le Musée national d’art moderne, quant à lui, fait un usage majoritairement documentaire du support. La documentation du MNAM hérite de la diathèque du CNAC, qu’elle continue d’alimenter par des vues systématiques des expositions organisées par le musée, où l’audiovisuel se fait bien plus discret. Néanmoins, dans la continuité des expérimentations muséographiques du CNAC10, les plus importantes expositions du MNAM proposent toutes quelques diaporamas, consultables dans des recoins du parcours. L’historienne Bernadette Dufresne, dans son analyse des expositions internationales des premières années du Centre, souligne la particularité sur ce plan de “Paris-Berlin”, qui s’est tenue du 12 juillet au 6 novembre 197811 :

« Paris-New York a été une sorte de ballon d’essai. Les commentaires ont été en général pris en considération pour les expositions suivantes. Un sujet difficile impose plus de pédagogie, des panneaux explicatifs, l’usage de l’audiovisuel : Paris-Berlin est de ce point de vue meilleure. »

Bernadette Saou-Dufrêne12

De son côté, Maire Gispert, dans l’article qu’elle consacre en 2019 à l’exposition “Paris-Berlin”, souligne le rôle des diapos et vidéo intégrées au parcours d’exposition pour susciter l’intérêt du public, même le plus grand13.

Jacques Faujour, [Vue de l’exposition Paris-Berlin], [diapositive couleur], MNAM, 1978, bibliothèque Kandinsky, MUS 197819.13 11

De fait, lorsque l’on explore les vues photographiques d’expositions du MNAM des premières années du Centre conservées par la bibliothèque Kandinsky, seules celles de “Paris-Berlin” donnent à voir des projections de diapositives. Plusieurs de ces photographies donnent à voir des petits espaces, entre les salles, dédiés au visionnage de montages audiovisuels constitués essentiellement de reproductions d’œuvres absentes de la sélection accrochée. Dans l’ensemble, les diaporamas produits et diffusés à l’occasion de cette exposition restent toutefois hors-champ du photographe du Musée, Jacques Faujour, dont la mission est principalement de constituer une trace de l’accrochage des œuvres14.

Emblématique des expositions du CCI, plus marginal mais récurrent dans les expositions du MNAM, l’usage des diapositives se systématise au Centre Pompidou dans ses premières années, constituant un marqueur de la muséographie de la nouvelle institution. Elles continueront de jalonner les parcours d’expositions les décennies suivantes, avant que le médium ne soit supplanté par la vidéoprojection numérique, à la fin des années 1990. Son obsolescence a malheureusement mis en péril la conservation de ces productions hybrides : par manque de considération, de nombreux diaporamas ont été perdus au fil du temps. 245 sont actuellement recensés dans le fonds d’archives audiovisuelles du Service de production audiovisuelle, mais tous ne sont pas complets. De plus, le parc de projecteurs du service s’est drastiquement réduit : le peu à être encore maintenu en état de marche est essentiellement destiné à la projection des œuvres de la collection du MNAM, ou prêtées pour ses expositions.

Ève Givois

Chargée de recherche post-doctorante à la bibliothèque Kandinsky pour le projet MAVEX.

More Posts

  1. Rapport sur l’installation d’un laboratoire photographique boulevard de Sébastopol, CNAC, 1973, Archives du Centre Pompidou, 2004W100-42. [↩]
  2. Nathalie Boulouch, « Photographie illégitime, cinéma du pauvre : le destin impossible de la diapositive », Intermédialités : histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, 2014, no 24‑25. [↩]
  3. Jean-François de Canchy, Présentation de diapositives dans la galerie d’information Beaubourg. Note pour Blaise Gautier, [copie de note manuscrite], 9 mai 1973, 2 p., Archives du Centre Pompidou, 2004W100-42 [↩]
  4. Anne Lacoste, Nathalie Boulouch, Olivier Lugon et Carole Sandrin (dir.), Diapositive. Histoire de la photographie projetée, Lausanne, Les Éditions Noir sur blanc, coll. « Musée de l’Elysée », 2017, p. 56. [↩]
  5. Centre national d’art et de culture Georges Pompidou Audiovisuel. Note d’information n°4, [note d’information], décembre 1976, 13 p., Archives du Centre Pompidou, RAP 9600014 [↩]
  6. Raymond Guidot et Bernadette Dufrêne, « Retour sur la naissance et l’histoire du Centre de création industrielle avec Raymond Guidot », Magazine du Centre Pompidou, 27 avr. 2021, consultable en ligne : https://www.centrepompidou.fr/en/magazine/article/retour-sur-la-naissance-et-lhistoire-du-centre-de-creation-industrielle-avec-raymond-guidot. [↩]
  7. Exposition Culture de l’objet. Design, arts plastiques, architecture. 24 mars – 29 mai 1989. Galerie du CCI, [communiqué de presse], 6 p., Archives du Centre Pompidou, consultable en ligne : https://www.centrepompidou.fr/media/document/d2/c2/d2c2ce026157c064ea8128a9c5c563e0/normal.pdf [↩]
  8. Boris Hamzeian, 1968-1971 The Live Centre of Information : de Pompidou à Beaubourg, New York / Barcelone, Actar / Centre Pompidou, 2022, p. 166‑179 et 202‑204. [↩]
  9. Voir la page du catalogue raisonné des expositions du Centre Pompidou dédiée à l’exposition : https://cataloguedesexpositions.centrepompidou.fr/La_Ville_et_l%27enfant,_concours_photographique [↩]
  10. Voir billet précédent, et Jean-François de Canchy, Rapport sur le montage audiovisuel Takis, CNAC – Ministère des Affaires culturelles, 1971, Archives du Centre Pompidou, 2004W100-42 ; Daniel Abadie, Audio-visuel Reutersward, CNAC – Ministère des Affaires culturelles, 1972, Archives du Centre Pompidou, 2004W100-42 ; Jean-François de Canchy, Animation audiovisuelle au CNAC. Note pour B. Gautier, [photocopie de note manuscrite], décembre 1973, 2 p., Archives du Centre Pompidou, 2004W100-42 [↩]
  11. Sur cette exposition voir la page qui lui est consacrée dans le Catalogue raisonné des expositions du Centre Pompidou : https://cataloguedesexpositions.centrepompidou.fr/Paris-Berlin [↩]
  12. Bernadette Saou-Dufrêne, « La série des expositions internationales du Centre Georges Pompidou : pour un nouveau modèle », Culture & Musées, 1995, vol. 8, no 1, p. 94. [↩]
  13. Marie Gispert, « “Je ne voulais pas seulement documenter, je voulais aussi convaincre”. L’exposition “Paris-Berlin” au Centre Pompidou, 12 juillet-6 novembre 1978 », Les Cahiers du Mnam, 2019, no 148, p. 81‑111. [↩]
  14. Remi Parcollet, “Jacques Faujour, photographe au Centre Pompidou”, carnet de recherche Histoire des expositions, 25 février 2015, consultable l’adresse https://doi.org/10.58079/pnp0 [↩]

État des archives écrites sur la production audiovisuelle au Centre Pompidou

État des sources, , , , , , ,

De nombreuses archives écrites documentent l’activité de production audiovisuelle menée au sein du Centre Pompidou, notamment dans son service audiovisuel. Conservées au Centre – au pôle archives du Centre Pompidou, au SPAV – Service de production audiovisuel ou à la bibliothèque Kandinsky – ou dans d’autres institutions, elle donnent des outils pour étudier les processus de production et diffusion des documents audiovisuels produits par le Centre Georges Pompidou.

Cet état des sources, fruit d’un repérage mené depuis juin 2023, n’est pas exhaustif. Il est amené à être complété au fur et à mesure de l’avancée du projet MAVEX.

Sommaire :

Archives du Centre Pompidou

Les archives du Centre Pompidou sont consultables sur demande de consultation et réservation auprès de Jean-Philippe Bonilli (Jean-Philippe.Bonilli@centrepompidou.fr), archiviste.

Littérature grise

Rapports d’activité du Centre Beaubourg / Centre Pompidou

Mines d’informations sur l’institution, de l’Etablissement public Centre Beaubourg au Centre Pompidou, les rapports d’activité sont consultables en ligne (sauf ceux des années 1988, 1991, 2000 et 2007) à l’adresse suivante : https://www.centrepompidou.fr/fr/le-centre-pompidou/bilans-activite. Ils proposent des organigrammes jusqu’en 2008 permettant de situer le service audiovisuel dans l’institution, et parfois des listes des documents audiovisuels produits par le Centre dans l’année.

Rapports d’activité du service audiovisuel

  • RAP 9300127, rapports d’activité du service audiovisuel 1974-1979
  • RAP 9600014, activités du service audiovisuel de 1973 à 1978 et productions
  • RAP 9300139, Pierre Tailhardat, À la recherche de l’audiovisuel…, Centre Pompidou, 1981.

Rapports et études sur l’audiovisuel au Centre Pompidou

  • RAP 9600098, Jean-François de Canchy, Rapport sur l’aménagement du secteur audiovisuel au CNAC – 1973, CNAC – Centre national d’art et de culture, 1972.
  • RAP 9300228, Constans et Serge Louveau, Le Centre Pompidou : coût de la construction, l’informatique, l’audiovisuel, la province et le fonctionnement, IGF, 1977.
  • RAP 9300224, Joël Rochard, Note d’enquête sur le service audiovisuel du Centre national d’art contemporain Georges Pompidou, IGF, 1977.
  • RAP 9300216, Jean-Claude Diquet, Conseil d’orientation, problèmes de l’édition et de l’audiovisuel au Centre, Centre Pompidou / ENA, 1977.
  • RAP 9300234, Constans, Naouri, Rochard et Serge Louveau, Centre Pompidou : budget, fréquentation, informatique, audiovisuel, édition, inventaire, dépense, fonctionnement, IGF, 1978.
  • RAP 9300216, Jean-Claude Diquet, Compte rendu de stage au Centre Georges Pompidou du 3 octobre au 16 décembre 1977, rapport de stage, ENA / Centre Georges Pompidou, 1978.
  • RAP 9300128, Roger Caracache, Pré-inventaire du matériel audiovisuel dans les institutions et organismes culturels, CNAC-GP / ministère de la Culture, 1978.
  • RAP 9600087, Jean-Jacques Boru, Pour une politique Audio Visuelle au Centre Georges Pompidou, Centre Pompidou, 1981.
  • RAP 9500008, Aimée Ganser-Fontaine, Projet de Banque d’images au Centre Pompidou, Centre Pompidou, 1984.
  • PP 2002269, Guillaume Gronier, Thierry Garrel, Mirabelle Freville et Catherine Zbinden, Programme 1988 et renouvellement de l’accord de coproduction du Centre Georges Pompidou et de la chaine de télévision la 7 1989 à 1992, CNAC-GP / La Sept, 1988.
  • RAP 2021011, Georges Rosevègue, Politique audiovisuelle du Centre Pompidou, audit du service audiovisuel : mission de recensement, d’évaluation, de réflexion et de propositions, Centre Pompidou, 1992.
  • RAP 2009012, Nicole Richy, Le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou Centre Pompidou (1977 à 1997) : les travaux du réaménagement intérieur, les départements et organismes associés, le spectacle vivant, le cinéma et les débats, information et formation, politique éditoriale et audiovisuelle, accueil des publics, partenariat actif, le Centre hors murs, pour en savoir plus, toutes les expositions, Centre Pompidou, 1997.
  • RAP 2017113, Nathalie Boria, Répertoire des archives audiovisuelles, trentième anniversaire du Centre Georges Pompidou, Université Paris 10, 2007.

Travaux universitaires

  • RAP 2003006, Victor Bissengué, Les Techniques audiovisuelles appliquées et le décalage Gutemberg – Marconi : le cas du Centre Georges Pompidou, mémoire de DEA, Université Paris 10, 1982, 74 p.
  • RAP 9400020, Victor Bissengué, Audiovisuel au Centre Pompidou, situations actuelles et perspectives, thèse de doctorat en études cinématographiques sous la direction de Jean Rouch, Université Paris 10, 1989, 253 p.

Archives

Ne sont pas mentionnés dans cet état les dossiers de production des expositions du Centre Pompidou, qui peuvent parfois comprendre des éléments sur la production audiovisuelle effectuée spécifiquement pour une exposition, et plus souvent sur les diffusions de documents audiovisuels dans les expositions du Centre. Manquent également les dossiers relatifs aux ateliers vidéos organisés dans le cadre de l’Atelier des enfants.

Archives du SAV / SPAV

Dossiers de gestion du service, sur ses activités de production, d’exploitation et de diffusion

  • 1992W040-1 à 32, Service audiovisuel 1974-1984
  • 2017W051-1 à 14, Service audiovisuel. Contrats de coproductions de films 1977-2017
  • 2024W001 1-48, Service de production audiovisuelle. Participation aux expositions, recherches de droit pour des productions et coproductions 1985-2015 [dossier de Murielle Dos Santos]
  • 2024W002 1-12, Service de production audiovisuelle. Contrats de productions, de coproductions et de cession de droits 1984-2017
  • 2024W003 1-1, Service de production audiovisuelle. Dossier des chargés de productions audiovisuelles Myriam Bezdjan et William Chamay 1992-2005
  • 2024W004 1-14, Service de production audiovisuelle. Dossiers des chef(fe)s du service 1982-2017
  • 2024W005 1-5, Service de production audiovisuelle. Dossiers du documentaliste du Service de la production audiovisuel Gilles Bion 1984-2015

Archives de la Présidence et de la Direction générale du Centre Pompidou

Dossiers transversaux, audits, politique audiovisuelle, comités audiovisuels.

Présidence
  • 1992W017-8 et 9, Présidence (service juridique). Audiovisuel : production et diffusion 1975-1976
  • 1992W014-66, 70 et 106, Présidence (secrétariat). Programmation et politique audio-visuelles du Centre Georges Pompidou 1977-1982 ; Courriers sur l’audio-visuel, le cinéma au CNAC-GP, la Sept, Avance sur images ; Relations avec l’audio-visuel, la Sept, l’IRCAM, Festival du cinéma, le Cinéma du Réel et projets
  • 1993W023-3, Présidence. Dossier audiovisuel (1979-1983)
  • 1994W014-11, Présidence (Jean Maheu), Comité de recherche “son et image”
  • 1995W050-8, Présidence. Gestion de l’audiovisuel au Cnac-GP. Projet, organisation, correspondance, notes, budget, 1982-1985.
  • 1994W004-7, Présidence (cabinet). Projets de productions audiovisuelles (1991)
    1995W056-4 et 5, Présidence. Dossiers transversaux. Gestion de l’audiovisuel au Cnac-Gp : Audit, rapport, séminaire, 1992 et 1993.
  • 1997W110-2 et 3, Présidence. Comités transversaux (dont audiovisuel) 1991-1996
  • 2008W011-29, 74 et 79, Présidence (Bruno Racine). Relations avec les instituts (dont l’INA : correspondance, conventions 1999-2000) ; Département du développement culturel, production audiovisuelle ; Direction de la communication, mise en place d’un grand écran, DACA, numérisation (2001-2005)
Secrétariat général / Direction générale
  • 1992W013-6, Secrétariat général de l’EPCB/CNAC-GP (Claude Mollard). Fonctionnement du service audiovisuel : notes, rapports, projet, rapports d’activité, catalogue de diffusion. 
  • 1992W012-24, Direction de l’administration générale (secrétariat). Relations du service avec l’audiovisuel (1984).
  • 2009W005-28, Direction générale (Bruno Macquart). Relations avec les directeurs et les chefs de service. Anne-Michèle Ulrich, déléguée à l’action culturelle audiovisuelle ; Michel Gilles, délégué à la numérisation (2003-2007).
  • 2020W010-95 et 96, Direction générale (Agnès Saal). Délégation à l’action culturelle audiovisuelle (2002-2011).
  • 2017W003-61, Direction générale (Agnès Saal). Service Audiovisuel, constat (2014).

Archives du CNAC – Centre national d’art contemporain et du MNAM – Musée national d’art moderne

Relations du MNAM et des départements photo/film, cinéma, nouveaux médias, avec le SAV/SPAV ; productions et coproductions.

  • 2004W100-42, MNAM, CNAC, Audiovisuel 1970-1973 : correspondance, notes, rapports, comptes rendus de réunion, projet d’accord entre SCALA et le CNAC, notes manuscrites de Jean-François de Canchy et de Germain Viatte, demande de travaux, plaquette, documentation, diapositives.
  • 2015W012-1 à 4, MNAM. Relations avec l’audiovisuel 1971-1983 Alain Sayag, Pontus Hulten
  • 1992W023-2, MNAM (direction). Dont fonctionnement du service audio-visuel 1975-1981
  • 1995W038-15, MNAM (documentation). Relations avec le service audio-visuel 1983-1994
  • 1996W045-1 et 2, MNAM (département cinéma). Dossiers du service, Coproductions avec la SFP, AFCAAV, AFCA, INA, CSC, 1975-1979
  • 2000W033-31 et 32, MNAM-CCI (direction). Dossiers Germain Viatte. Audiovisuel 1991-1997. Comités éditoriaux, Productions audio-visuelles, audits, correspondance
  • 2014W051-61, MNAM-CCI (direction). Dossiers transversaux d’Alfred Pacquement (2003-2009). Relations avec la bibliothèque Kandinsky. L’audiovisuel au Centre Pompidou, rapport.

Archives du DDC – département du développement culturel et du DCC – département culture et création

  • 2003W057-1 à 68, DDC. Direction des manifestations et des spectacles / cinéma documentaire. Cellule audiovisuelle (dont Biennale internationale du film sur l’art) 1978-1998.

Archives des directions ou services commun·nes

Direction administrative et financière / direction juridique et financière
  • 1992W030-53, Direction administrative et financière. Dossier de coréalisations. 1977-1979
  • 2010W001-18, Direction juridique et financière. Dont audiovisuel : notes, correspondance, 1995-1997
Direction de l’administration générale
  • 1992W012-24, Direction de l’administration générale (secrétaire). Relations du service avec l’audio-visuel (1984)
Direction de la production
  • 2010W006-2, Direction de la production. Dont bilan du service audiovisuel, 1997-2000.
DACA – délégation à l’action culturelle audiovisuelle
  • 2017W054, DACA, Dossiers de gestion 1982-2014
  • Voir Direction générale 2009W005-28 et 2020W010-95 et 96

Courrier analytique E2 Audiovisuel

Le pôle Archives du Centre Pompidou a conservé, microfilmé puis numérisé le courrier analytique constitué dans les premières années du Centre. La section E2 de ce courrier analytique rassemble les courriers passés par le service de classement interne, concernant l’audiovisuel entre 1971 et 1984 environ (pour toute demande de consultation, impérativement sur place, s’adresser à Jean-Philippe Bonilli Jean-Philippe.Bonilli@centrepompidou.fr). En voici le plan de classement détaillé :

  • E2.A
    • E2.A0 Relations extérieures
      • E2.A0 Relations avec divers, invitations (bobine 79_001 p.2)
      • E2.A0 Fondation nationale de la photographie (bobine 79_003 p.86)
      • E2.A0 Relations avec les artistes, cinéastes, metteurs en scène (bobine 79_003 p.89)
      • E2.A0 Relations avec l’ORTF et ses héritières, archives du XXe siècle (bobine 80_001 p.5)
      • E2.A0 UNESCO (bobine 80_002 p.14)
    • E2.A1 Personnel (bobine 80_002 p.135)
    • E2.A2 Equipement, matériel (bobine 80_005 p.2)
    • E2.A4 Organisation du Centre : Statuts et fonctionnement (bobine 81_001 p.5)
    • E2.A6 Budget (bobine 81_004 p.148)
    • E2.A7 Affaires juridiques, assurances (bobine 81_005 p.114)
    • E2.A9 Contrats
      • E2.A9 Contrats audiovisuels (bobine 81_006 p.162)
      • E2.A9 Contrats audiovisuels (bobine 82_001 p.5)
      • E2.A9 Divers contrats de films (bobine 82_007 p.125)
      • E2.A9 Contrats divers (bobine 82_008 p.156)
      • E2.A9 Contrats personnels (bobine 82_010 p.97)
  • E2.B
    • E2.B2 Programmes de l’audiovisuel. Etudes et rapports (bobine 83_001 p.5)
      • E2.B2 Films audiovisuels (bobine 83_001 p.6)
      • E2.B2 Rapport Bernhard (bobine 83_002 p.20)
      • E2.B2 Etudes Pecquet (bobine 83_002 p.211)
      • E2.B2 Etudes (bobine 83_003 p.222)
      • E2.B2 Rapport Monterosso (bobine 83_005 p.151)
      • E2.B2 Etudes et rapports. Samson, Production et reproduction photos-cinéma (bobine 83_005 p.215)
      • E2.B2 Etudes façade, Kluver, Aeronutronic, Ford corporation, Pichel industries (bobine 83_007 p.1)
      • E2.B2 Etudes sur le regard (bobine 83_008 p.203)
      • E2.B2 Synthèse des études préliminaires et pré programme d’équipement (Bobine 84_001 p.3)
      • E2.B2. Etude Video Martin (Bobine 84_002 p.66)
    • E2.B5 Réunions et commissions (Bobine 84_002 p.71)
  • E2.C
    • E2.C3
      • E2.C3 Appels d’offres (Bobine 84_003 p.41)
      • E2.C3 Audiovisuel. Offre de service (Bobine 84_003 p.65)
      • E2.C3 Projets et offres de production de films (Bobine 84_003 p.193)
  • E2.E
    • E2.E0 Télévision, sonorisation, cinéma, laboratoires, équipement de matériel. Laboratoire Son (Bobine 84_004 p.75-76)
    • E2.E5 Locaux, équipements audiovisuels. (Bobine 84_006 p.145)
  • E2.F
    • E2.F0 Voyages et missions : Missions au Japon de Monsieur Tailhardat et Hamidi (Bobine 84_006 p.181)
    • E2.F8 Stage Formation (Bobine 84_007 p.210)
  • E2.G
    • E2.G0 Expositions foires manifestations festival (Bobine 84_008 p.36)

Archives courantes du SPAV – Service de production audiovisuelle du Centre Pompidou

Le SPAV conserve, au titre de ses archives courantes, les dossiers de production de chacun des titres produits par le service depuis sa création.

Pour toute demande de consultation de ces dossiers, s’adresser à son archiviste documentaliste audiovisuel, Arnold Jeanville (Arnold.Jeanville@centrepompidou.fr).

Bibliothèque Kandinsky

La bibliothèque Kandinsky est accessible à certaines conditions sur inscription. Elle conserve des collections patrimoniales constituées essentiellement d’œuvres imprimées d’artistes, ainsi que des archives privées (manuscrits, photographies, films ou vidéos).

Imprimés

Quelques documents imprimés de ses collections émanent du service audiovisuel du Centre Pompidou, en particulier ceux fabriqués et diffusés dans le cadre de la série de manifestations La Revue de l’image1, entre 1978 et 1983.

Fonds privés

Plusieurs producteur·ices, réalisateur·ices, artistes ayant travaillé avec le service audiovisuel du Centre Pompidou ont déposé ou donné à la bibliothèque Kandinsky leurs archives, constituant ainsi des fonds privés, dont :

  • Fonds Dominique Belloir
  • Fonds Teo Hernandez
  • Fonds Catherine Ikam
  • Fonds Thierry Kuntzel
  • Fonds Heinz-Peter Schwerfel
  • Fonds Rachel Stella
  • Fonds Teri Wehn-Damisch (constitué essentiellement de photographies, notamment des tournages de ses productions et réalisations. La plupart de ses archives papier sont conservées à l’INA)
  • Fonds EAT – Experiments in Arts and Technology

Archives nationales

Fonds du CNAC-GP Archives de la construction et de l’aménagement du Centre

Ce fonds a été versé par le pôle archives du Centre Pompidou en 2010.

  • 20100307/87, Présidence de Robert Bordaz. Missions d’étude. Comités de recherche audiovisuelle, Comptes-rendus et recueils de données
  • 20100307/148, Secrétariat général. Dossiers de M. Saintville. Organisations et activités des directions et services. Direction des moyens de communication. Service audiovisuel

Fonds des Cabinets des ministres de la Culture

  • 20090131/187, Centre Georges Pompidou. Construction et environnement. Construction. Utilisation de techniques audiovisuelles pour l’animation de la façade, étude.

Fonds du Conseiller technique auprès des ministres chargés de la Culture

  • 19890527/6, CNAC-GP. Département audiovisuel (1974-1980).
  • 19890527/9, CNAC-GP. Comités de recherche (1976-1980), Enquête de l’Inspection générale des finances (1978-1979), Dossiers généraux (1976-1980) (dont Dossier image).

Fonds Henri Domerg

Henri Domerg fut, de 1962 à 1968, conseiller pour la culture et l’éducation auprès du Premier Ministre Georges Pompidou, chargé de mission au sein de son cabinet. De 1969 à 1974, il est conseiller technique au secrétariat général de la présidence de la République pour la culture2. À ce titre, il traite des questions relatives au projet de Centre Beaubourg3.

  • 547AP/10 et 14, Notes, études, rapports, comptes-rendus sur le projet du futur Centre Beaubourg (dont mentions de l’audiovisuel).

Institut national de l’audiovisuel

Fonds Teri Wehn-Damisch

Teri Wehn-Damisch a produit et réalisé plusieurs titres avec le service audiovisuel. En complément des dossiers de production consultables au SPAV, les dossiers personnels de la productrice et réalisatrice relatifs à ces vidéos et émissions télévisées ont été déposés à l’Inathèque. Voir http://inatheque.ina.fr/doc/ECRIT/DE_27347/fonds-teri-wehn-damisch.

Les photographies de tournage des productions et réalisations de Teri Wehn-Damisch sont quant à elles conservées et consultables à la bibliothèque Kandinsky.

Fonds TDF

Bibliothèque nationale de France

Fonds Michel Jaffrennou

Michel Jaffrennou a réalisé plusieurs vidéos produites par le service audiovisuel du Centre Pompidou. En complément des dossiers de production consultables au SPAV, les dossiers personnels de l’artiste relatifs à ces vidéos ont été déposés à la Bibliothèque nationale de France. Voir https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc103092g.

Fonds Lapsus

La société Lapsus, fondée par Esther Hoffenberg en 1980, a coproduit plusieurs vidéos et émissions télévisées avec le service audiovisuel du Centre Pompidou. Ses archives ont été déposées à la Bibliothèque nationale de France. Voir https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc1253884.

Fonds Klonaris/Thomadaki

Maria Klonaris et Katherina Thomadaki ont collaboré ponctuellement avec le service audiovisuel du Centre Pompidou. Elles ont déposé leurs archives à la Bibliothèque nationale de France. Voir https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc87427q.

Fonds Simone Benmussa

Fonds Michelle Porte

Fonds Roland Barthes

IMEC – Institut Mémoires de l’édition contemporaine

Fonds Blaise Gautier

Blaise Gautier a été directeur du Centre national d’art et de culture (CNAC) à partir de 1968, conseiller à la préfiguration du Centre Beaubourg et responsable de la coordination des manifestations à l’EPCB de 1975 à 1977. À ce titre, il est susceptible d’avoir pris part aux discussions amenant à définir la place dédiée à l’audiovisuel dans la nouvelle institution publique. Il dirige ensuite les Espaces communs du Centre Pompidou de 1977 à 1992, où il organise notamment la Revue parlée, ce qui l’amène à travailler régulièrement avec le service audiovisuel du Centre Pompidou.

Toutes les archives issues de ces activités ont été déposées à l’IMEC au sein du Fonds Blaise Gautier (322GAT, voir https://www.imec-archives.com/archives/fonds/322GAT), dont une partie antérieure à 1968 seulement a déjà fait l’objet d’un inventaire. La partie du fonds Blaise Gautier concernant ses activités au sein du CNAC, de l’EPCB et du Centre Pompidou n’est, à ce jour, pas inventoriée. Elle comprend 27 cartons concernant l’activité de Blaise Gautier au CNAC, ainsi que de nombreux autres cartons concernant l’EPCB, le Centre Pompidou, et notamment l’activité courante de la Revue parlée.

Pour toute demande de renseignement ou de consultation, voir le site internet de l’IMEC et s’adresser au service d’orientation à distance des chercheurs de l’IMEC : chercheurs@imec-archives.com.

Ève Givois

Chargée de recherche post-doctorante à la bibliothèque Kandinsky pour le projet MAVEX.

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  1. Voir la seconde partie du billet consacré à la Recherche audiovisuelle au Centre Pompidou [↩]
  2. Françoise Armand et Danièle Bernard, « Henri Domerg », Publications de l’Institut national de recherche pédagogique, 2000, vol. 1, no 2, p. 60‑63, consultable en ligne : https://www.persee.fr/doc/inrp_1295-1234_2000_ant_1_2_3221 [↩]
  3. Voir les travaux de Boris Hamzeian sur les débuts du Centre, qui s’appuient en partie sur les archives Henri Domerg, notamment 1968-1971 The Live Centre of Information : de Pompidou à Beaubourg, New York / Barcelone, Actar / Centre Pompidou, 2022. [↩]

État des archives audiovisuelles du Centre Pompidou

État des sources, , , , , , , , , ,

Sommaire :

Archives audiovisuelles du SPAV – service de production audiovisuelle du Centre Pompidou

Le principal fonds d’archives audiovisuelles du Centre Pompidou est issu de l’activité de production du service audiovisuel intégré au Centre depuis ses prémices au début des années soixante-dix. Il représente un ensemble de plus de 12 000 titres, auxquels sont associés plus de 41 000 documents (en juillet 2023). Leur conservation, documentation et valorisation est toujours assurée par le service de production audiovisuelle du Centre Pompidou, en particulier par son archiviste documentaliste audiovisuel, Arnold Jeanville1.

Reflet de l’activité du service de production audiovisuelle

Les archives audiovisuelles du SPAV sont principalement composées des documents produits par le service depuis ses prémices en 1972. Captations d’événements ou d’expositions, films d’artistes auxquels le Centre confiait les moyens du service pour créer une œuvre sur commande, débats, documentaires, magazines, entretiens, les formes prises par ces productions sont variées.

La plupart ont été commanditées par l’une des institutions utilisatrices du Centre Pompidou : Musée national d’art moderne (MNAM) ; Centre de création industrielle (CCI) puis Département du développement culturel (DDC) ou Département culture et création (DCC) ; Institut de recherche et coordination acoustique/musique (IRCAM) ; Bibliothèque publique d’information (BPI).

Les directions et services communs du Centre ont également pris en charge des productions. Les Espaces communs, sous la houlette de Blaise Gautier, puis le DDC, ont ainsi sollicité systématiquement le service audiovisuel pour enregistrer les différentes éditions de la Revue parlée et des revues qui lui ont succédé après 1992. Ces documents sonores et vidéo constituent un fonds exceptionnel de plus de 2100 captations enregistrées entre 1977 et 2010.

En marge de ces commandes, le SAV/SPAV a également été à l’initiative de productions menées en son nom propre ou en partenariat avec des structures extérieures. On peut enfin trouver dans ses archives quelques copies d’œuvres qu’il n’a pas produites mais seulement utilisées ou projetées.

Le fonds est principalement composé d’archives audiovisuelles sur bandes vidéo ou film, ou d’archives sonores. Il intègre également quelques 245 œuvres multimédia, dites “audio-visuels” dans les premiers temps de l’activité du service. Celles-ci consistent en des montages de diapositives dont le défilement est synchronisé avec une bande sonore, produits par le service entre 1974 et 1999. Un laboratoire du service était spécifiquement dédié à ces productions durant cette période.

Des supports et formats variés

Les formats de ces archives audiovisuelles suivent les évolutions des équipements du service dans le temps. Quelques films ont été réalisés dans les premières années de l’activité du service sur supports argentiques 35 mm et surtout 16 mm, mais dès le milieu des années soixante-dix la vidéo est privilégiée. Les formats de supports 2 pouces, 1 pouce ou ¾ de pouce (UMATIC ou BVU) sont tour à tour utilisés à cette période pour la vidéo, le ¼ de pouce principalement pour le son. À partir des années quatre-vingt-dix, les productions vidéo en Betacam se généralisent, avant de laisser place aux Betanum dans les années 2000. La production sonore quant à elle se fait de plus en plus en DAT.

À partir de la fin des années 2000, les fichiers numériques natifs, vidéos ou sonores, prennent le pas sur les autres types de documents. Leur nombre important, en particulier en 2015, s’explique par une augmentation de la production, conséquence de la baisse du coût de fabrication et de stockage sur support numérique, mais aussi par l’organisation de plusieurs campagnes de numérisation. Celles-ci prennent la suite de plusieurs campagnes antérieures de documentation et de migration de supports, initiées dès 1987. En juillet 2023, plus des deux tiers des titres composant le fonds du SPAV avaient déjà fait l’objet d’une numérisation.

Des archives du SPAV hors du Centre Pompidou ?

Quelques unes des productions audiovisuelles du SPAV peuvent être conservées dans d’autres lieux, selon leur mode de diffusion originel. Au titre du dépôt légal, la Bibliothèque nationale de France conserve une part des vidéogrammes produits et édités par le Centre Pompidou, tandis que l’Institut national de l’audiovisuel conserve une partie des productions vidéo télédiffusées. Les productions du Centre Pompidou conservées par ces institutions sous leur forme diffusée peuvent différer des versions conservées au SPAV – versions intermédiaires ou alternatives.

Archives audiovisuelles de la bibliothèque Kandinsky (MNAM-CCI)

Les fonds et collections audiovisuelles de la bibliothèque Kandinsky représentent un ensemble d’environ 5300 documents, physiques (vidéo, film) ou numériques, images animées ou documents sonores. Ils peuvent être entrés à la bibliothèque par plusieurs voies différentes déterminant leur statut : par versements d’autres services ou départements du Centre Pompidou, dans ce cas il s’agit d’archives publiques ; par donation au sein d’un fonds privé ; par collecte en vue d’une projection dans le cadre des programmations cinéma du Centre, notamment dans le cadre de la biennale des Films sur l’art dirigée par Gisèle Breteau-Skira dans les années 1980 et 19902.

Plus d’informations sur les archives audiovisuelles
de la bibliothèque Kandinsky (hors fonds privés)

Pour toute demande de consultation ou d’information sur les fonds et collections d’archives audiovisuelles de la bibliothèque Kandinsky, contacter Natalia Klanchar (Natalia.Klanchar@centrepompidou.fr).

Collections audiovisuelles du MNAM-CCI

De nombreuses archives audiovisuelles ont intégré, en tant qu’œuvres, les collections du Musée national d’art moderne, dès les prémices du Centre Pompidou. Elles ont d’abord été rassemblées dans une collection commune Photo et Film, avant de constituer deux ensembles distincts après 1982 : la collection Film et la collection Nouveaux médias. Quelques unes des productions audiovisuelles du Service audiovisuel puis du Service de production audiovisuelle du Centre Pompidou ont fait l’objet d’une acquisition postérieure dans les collections du MNAM3.

Plus d’informations sur les collections audiovisuelles du MNAM-CCI

Collection Films

La collection films, initiée en 19764, est constituée d’environ 1400 œuvres. Elle comprend des films d’artistes plasticiens et de cinéastes expérimentaux, ainsi que des installations cinématographiques.

Parcourir la collection Film du MNAM-CCI

Collection Nouveaux médias

La collection Nouveaux médias est constituée d’environ 2400 œuvres. Elle comprend des œuvres vidéos, sonores, numériques, interactives ou non, et des installations.

Parcourir la collection Nouveaux médias du MNAM-CCI

Ève Givois

Chargée de recherche post-doctorante à la bibliothèque Kandinsky pour le projet MAVEX.

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  1. Arnold Jeanville peut être contacté à l’adresse arnold.jeanville@centrepompidou.fr pour toute demande de consultation du fonds, mais aussi pour toute demande de renseignement sur tout ou partie de ses éléments. [↩]
  2. Ce rapide panorama s’appuie sur le bilan établi en 2021 par Blaise Roire, Étude croisée de la collection audiovisuelle de la Bibliothèque Kandinsky et du fonds du service de la production audiovisuelle du Centre Pompidou, Centre Pompidou / MNAM-CCI / Bibliothèque Kandinsky, 2021. [↩]
  3. Toutes les productions du SAV/SPAV commanditées par le musée, même celles dont la réalisation était confiée à des artistes, n’ont toutefois pas fait l’objet d’une acquisition [↩]
  4. Sur les débuts de cette collection, voir Enrico Camporesi et Jonathan Pouthier (dir.), L’Histoire d’une histoire du cinéma, Paris, Paris Experimental, 2023, 450 p. [↩]

Chronologie

Repères historiques, , , , , , , , , , , , , , ,
1971

Un rapport est commandé à l’ORTF pour préparer la création d’un service audiovisuel dans la future mission de préfiguration du centre Beaubourg. Il est rendu par José Bernhardt, directeur de l’exploitation télévision de l’ORTF, le 1er novembre 1971.

avril
1972

Pierre Tailhardat est recruté par le nouvel Établissement public du centre Beaubourg (EPCB) pour préparer l’équipement audiovisuel du futur centre et constituer une cellule audiovisuelle. Celle-ci est intégrée aux organigrammes de la mission de construction et de la mission de préfiguration de la gestion du futur centre en tant que service commun.

1974

La cellule audiovisuelle de l’EPCB commence à produire quelques diaporamas, vidéos et films. L’activité de production va progressivement s’étoffer jusqu’à l’ouverture.

15 février 1976

Un “Rapport pour la création d’un Laboratoire de l’image” est remis par Giulio Macchi, Roland Barthes et Massimo Piattelli-Palmarini à la présidence du Centre Pompidou. Après une première réunion de son comité scientifique le 11 mars 1977, ce laboratoire éphémère prend fin en avril 1977. Voir Le Laboratoire de l’image (1976-1977).

31 janvier 1977

Dès l’inauguration du Centre Pompidou, quelques jours avant son ouverture au public, le service audiovisuel entre pleinement en fonctionnement.

7 avril 1978

La première Revue de l’image se tient, en petite salle, au Centre Pompidou. Cette série d’événements programmés par l’équipe de recherche du service audiovisuel se tiendra de manière régulière jusqu’en 1980, puis de façon plus sporadique jusqu’en 1983. Voir La Revue de l’image (1978-1983).

1981

Le service audiovisuel prend le nom de “Mission à l’audiovisuel”, directement rattachée à la Présidence du Centre Pompidou. Placée sous la responsabilité de Jean-Pierre Biron, elle pilote la politique audiovisuelle du Centre. Elle prend fin en 1984.

1984

Une commission consultative de l’audiovisuel du Centre Pompidou, instance transversale réunissant les différents utilisateurs du Centre et ses services communs, est créée pour arbitrer la politique audiovisuelle mise en œuvre par le service dédié. Elle devient comité éditorial audiovisuel en 1986.

1987

Le service audiovisuel est rattaché à la direction des affaires financières et du développement. Alors que les productions du service étaient diffusées jusqu’alors à titre non-commercial, leur diffusion commerciale se généralise.

1987

Le premier chantier d’inventaire de ses archives est lancé par le service audiovisuel sous l’impulsion de Patrick Weiser qui le dirige. À cette occasion, un documentaliste audiovisuel, Gilles Bion, intègre le service.

1989

Le service audiovisuel est rattaché à la direction du développement et des ressources propres.

1991

Un audit du service audiovisuel, placé sous l’autorité d’un administrateur, Georges Rosevègue, est commandé par Dominique Bozo, directeur du MNAM et président du Centre Pompidou. L’audit est finalisé l’année suivante, en 1992.

1992

La restructuration du Centre qui met fin au CCI, intégré au MNAM, et donne jour au DDC, touche aussi le service audiovisuel. Celui-ci est rattaché à la direction générale du Centre Pompidou, tandis que la coordination de la production audiovisuelle est assurée par le nouveau département du Développement culturel.

1998

Le service audiovisuel est rattaché à la direction de la production.

2003

La nouvelle délégation à l’action culturelle audiovisuelle (DACA), dirigée par Anne-Michèle Ulrich, coordonne la production audiovisuelle du Centre Pompidou, jusqu’au milieu des années 2010.

2014

Le service audiovisuel est renommé service de production audiovisuelle.

Pour une mise en perspective avec l’histoire plus générale du Centre Pompidou, voir la chronologie établie à son sujet par le Comité d’histoire du ministère de la Culture dans son guide des sources sur les grands travaux culturels.

Ève Givois

Chargée de recherche post-doctorante à la bibliothèque Kandinsky pour le projet MAVEX.

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